Contexte
Des paysages différents exigent des approches différentes selon l’état et la nature des ressources, la dynamique de l’utilisation des terres et les contextes social et économique. Huit études de cas ont été présentées et analysées afin d’illustrer certains aspects d’une approche globale du paysage dans des contextes différents (FAO 2103a). 1 Ces études de cas sont indiquées ci-après :
- Le pastoralisme à Laikipia, Kenya (voir également « Étude de cas : Pastoralisme à Laikipia, Kenya ») ;
- Préservation du système agroforestier Kihamba, mont Kilimandjaro ;
- Mise en œuvre d’une approche écosystémique de la pêche et de l’aquaculture à Estero Real, Nicaragua ;
- Préservation des ressources forestières et amélioration des moyens d’existence grâce aux droits fonciers communaux dans la Réserve de biosphère maya du Guatemala ;
- Lutte contre les incendies de forêt par l’amélioration des moyens d’existence dans l’interface entre la forêt et l’agriculture en Syrie ;
- Services d’origine écosystémique des tourbières du Plateau de Ruoergai ;
- Évaluation des services d’origine écosystémique à l’échelle territoriale – options pour l’élaboration de politiques, la planification et la surveillance dans le bassin du fleuve Kagera ; et
- Planification et gestion du bilan hydrologique du continent sud-américain – rôle des Andes tropicales.
Leçons apprises
Les cinq messages importants ci-dessous se sont dégagés de ces études.
- La gestion de l’agriculture, de la foresterie et de la pêche à l’échelle du paysage est essentielle pour la réalisation du développement durable.
- La planification appropriée de l’utilisation des terres et la prise de décisions judicieuses à cet égard au niveau du paysage devraient adopter une approche participative, reposer sur le consensus et privilégier la dimension humaine.
- Les secteurs de production sont souvent gérés isolément, ce qui peut être contre-productif. La coordination au niveau du paysage facilite la gestion intégrée des systèmes de production et des ressources naturelles qui sous-tendent les services d’origine écosystémique nécessaires pour tous les secteurs. L’agriculture intelligente face au climat (AIC), qui adopte une approche paysagère, peut relever les défis liés à la gestion intersectorielle des ressources naturelles.
- La mesure et le suivi des multiples avantages des paysages intelligents face au climat sont essentiels pour le suivi de l’impact des efforts intersectoriels.
- La mise à échelle de l’AIC et le passage de projets pilotes à des programmes et politiques à grande échelle en adoptant une approche paysagère nécessitent une large gamme de stratégies et de pratiques. Il est important de susciter une prise de conscience, de créer des partenariats entre les secteurs, d’intégrer l’AIC dans les politiques et de renforcer les capacités à tous les niveaux. Ces activités doivent être appuyées par un environnement politique et commercial propice.
References
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1
FAO. 2013a. Climate-Smart Agriculture: Sourcebook. Rome, Italy: Food and Agriculture Organization of the United Nations.
http://www.fao.org/3/a-i3325e.pdf D’ici à 2050, la population mondiale augmentera d’un tiers. La plupart de ces 2 milliards de personnes supplémentaires vivront dans des pays en développement. Dans le même temps, davantage de personnes vivront en ville. Selon les estimations de la FAO, si les tendances actuelles de la croissance du revenu et de la consommation se poursuivent, il faudra augmenter la production agricole de 60 % d’ici à 2050 pour satisfaire les besoins alimentaires tant humains qu’animaux escomptés. Par conséquent, l’agriculture doit se transformer afin de parvenir à nourrir une population mondiale croissante et servir de base à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté. Les changements climatiques rendront cette tâche plus difficile dans le cadre du scénario du statu quo, en raison de leurs effets néfastes sur l’agriculture, ce qui nécessitera une spirale d’adaptation et de coûts connexes.