Contexte
Le Profil pays pour la Colombie est le fruit d’un effort de collaboration entre le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) – chef de file du Programme de recherche du CGIAR sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire (CCAFS), le Centre agronomique tropical de recherche et d’enseignement supérieur (CATIE) et la Banque mondiale. Cette initiative s’inscrivait dans le cadre d’un projet visant à identifier les conditions de base spécifiques à chaque pays, conformément aux étapes de l’analyse de situation présentées ici pour le plan de l’AIC, dans sept pays d’Amérique latine, à savoir l’Argentine, la Colombie, le Costa Rica, le Salvador, la Grenade, le Mexique et le Pérou, ainsi que dans deux États du Mexique.
Les considérations intelligentes face au climat en Colombie sont présentées ci-après. Il existe diverses pratiques d’AIC qui pourraient rendre les paysages et le secteur agricole plus intelligents face au climat si elles sont mises à échelle :
- l’accroissement de l’investissement dans la recherche et le développement agricoles (R&D), qui ne représente que 0,2 % du produit intérieur brut (PIB), à l’heure actuelle, favoriserait l’innovation ;
- des processus de planification mettant l’accent sur les niveaux infranational et local sont nécessaires pour l’analyse des risques agroclimatiques, l’identification des pratiques les plus prometteuses de l’AIC et la mise en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation ;
- il est possible de mettre à échelle les options d’élevage de l’AIC, notamment l’amélioration des pâturages et des systèmes sylvopastoraux sur 3 millions d’hectares, ce qui permettrait d’atténuer les changements climatiques, d’améliorer les moyens d’existence et de créer des paysages durables ;
- l’utilisation efficace des engrais azotés, en particulier dans la culture du riz et du maïs, constitue une importante opportunité d’atténuation ;
- les pratiques agroforestières sont déjà mises en œuvre dans plus de 35 % des systèmes de production de café, mais elles pourraient être élargies de manière à inclure davantage d’agriculteurs et d’autres cultures et systèmes de production, notamment le cacao, le caoutchouc et les vergers ;
- il y a lieu d’établir des liens entre les fonds internationaux et les politiques de développement à faibles émissions (Stratégie nationale pour REDD+, Mesures d’atténuation adaptées au contexte national [MAAN] et Stratégie de développement à faibles émissions de carbone de la Colombie [CLCDS]) afin d’appuyer les opportunités d’agriculture intégrée, de conservation, d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation, et accroître l’adoption de l’AIC. Il convient également de renforcer le dialogue interministériel afin de faire passer l’intérêt des initiatives agricoles au-delà de la productivité ;
- il est nécessaire d’élaborer et de rendre accessible des systèmes intégrés d’aide à la décision qui compilent et analysent les données climatiques, agronomiques et de marché et génèrent des résultats utiles pour une gamme de parties prenantes et de décideurs;
- il y a lieu de combler des déficits importants tels que l’offre limitée d’assurance agricole, ce qui offre des opportunités pour le développement des marchés agricoles ruraux. Une stratégie globale de gestion des risques agricoles est nécessaire.
Lien
- Climate-Smart Agriculture Country Profiles for Latin America and the Caribbean: http://dapa.ciat.cgiar.org/csa-profiles