Contexte
Le Programme de recherche du CGIAR sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire (CCAFS) est en train de tester, en collaboration avec un certain nombre de partenaires, notamment des gouvernements nationaux et des instituts de recherche, une gamme d’interventions dans les villages intelligents face au climat en Afrique de l’Ouest, en Afrique de l’Est, en Asie du Sud, en Amérique latine et en Asie du Sud-Est. Le CCAFS collabore également avec les agriculteurs locaux, les organisations communautaires, les institutions météorologiques nationales et les acteurs du secteur privé. Une fois les sites potentiels choisis, un comité de pilotage constitué de représentants de la communauté et de chercheurs détermine les options d’AIC appropriées pour le village concerné. La communauté choisit ses options préférées dans le cadre d’un processus aussi participatif et inclusif que possible, encourageant les femmes et les groupes plus vulnérables à participer. À titre d’exemple, en 2014, à Lushoto, Tanzanie, des chercheurs ont collaboré avec des agriculteurs et des agricultrices en vue de recueillir les connaissances et les compétences locales, puis ont élaboré des ensembles de pratiques d’AIC appropriées aux fins de démonstration au sein de la communauté et d’adoption par ses membres.
Contributions à l’AIC
Les approches des « villages intelligents face au climat », qui mettent l’accent sur l’inclusivité, permettent d’identifier des réponses plus appropriées en matière d’AIC selon les besoins et contraintes agricoles des femmes et des hommes. En ciblant les femmes et les jeunes, les avantages de l’AIC sont plus susceptibles de toucher les différents membres du ménage tant au sein des ménages dirigés par des hommes que de ceux dirigés par des femmes.
Impacts et leçons apprises
Le fait de cibler les femmes et les jeunes et de veiller à ce que les différentes parties prenantes participent à la prise de décision concernant les options d’AIC à adopter rend les avantages de l’AIC plus durables et encourage les agriculteurs à adopter les pratiques d’AIC. En outre, le fait d’associer les différentes parties prenantes de manière à identifier et comprendre leurs différents connaissances, compétences, intérêts et contraintes donne une nouvelle idée de la perception qu’ont les agriculteurs des pratiques d’AIC qui sont susceptibles d’être adoptées. Les efforts déployés à Lushoto à ce jour ont permis de montrer comment la sécurité et la résilience alimentaires peuvent être améliorées face aux changements climatiques et, dans le même temps, de proposer aux petits agriculteurs au sein des différentes communautés des voies et moyens d’adapter leurs pratiques agricoles.
Liens
- Project - Climate-Smart Villages: https://ccafs.cgiar.org/climate-smart-villages
- Video - CCAFS Climate-Smart Villages project in South Asia: https://www.youtube.com/watch?v=-xI9VVGEeR0