La batteuse africaine, connue sous le nom d’ASI, peut transformer 6 tonnes de riz par jour. Pour obtenir ce même rendement avec les méthodes traditionnelles, il faudrait 36 travailleurs manuels, généralement des femmes. De plus, l’ASI sépare proprement 99 % des grains, ce qui permet d’obtenir un produit de meilleure qualité. En 90 jours d’utilisation, les avantages économiques représentent plus du double du coût d’acquisition de cette technologie, qui s’élève à 5 000 $ EU. L’ASI permet d’économiser jusqu’à un tiers des pertes potentielles de la récolte de riz. En effet, elle augmente de 50 % le rendement en riz utilisable. Dans le même temps, les émissions nettes de gaz à effet de serre sont réduites, de même que les pertes post-récolte. À l’instar de la réduction de la consommation, la réduction des pertes atténue les pressions sur le système de production. Ceci réduit les émissions nettes de gaz à effet de serre en exigeant moins d’énergie et d’engrais par kilogramme de riz livré au consommateur. Les projets qui ciblent ainsi les pertes post-récolte sont essentiels pour sécuriser l’approvisionnement en vivres dans un contexte de changements climatiques. Les batteuses ASI battent, de nos jours, plus de la moitié du riz produit au Sénégal et se répandent à travers l’Afrique de l’Ouest et du Centre, chaque pays testant et adaptant la batteuse au contexte local (Africa Rice Center 2005; 1 Mohapatra 2012 2).
References
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1
Africa Rice Center. 2005. How partnership built ASI and ISA. Annual Report 2004–2005. Cotonou, Benin: AfricaRice.
http://www.warda.cgiar.org/publications/AR2004-05/ASI.pdf Cet article du Rapport annuel 2004-05 du Centre du riz pour l’Afrique porte sur l’émergence de la batteuse à riz ASI (ADRAO-SAED-ISRA), qui permet de réduire considérablement les pertes après récolte tout en réduisant la corvée manuelle. -
2
Mohapatra S. 2012. The little machine that could. Rice Today. Cotonou, Banin: AfricaRice.
http://www.africarice.org/publications/ricetoday/The_little_machine_that_could.pdf Cet article explique l’histoire de la batteuse asiatique de riz, qui fournit aux agriculteurs une solution de rechange efficace au battage manuel. La batteuse est nommée ASI, d’après les trois principaux partenaires qui ont contribué à sa mise au point : AfricaRice, l’Agence nationale de développement de la Vallée du fleuve Sénégal et l’Institut sénégalais de recherche agricole. L’ASI est l’une des technologies post-récolte les plus importantes dans la Vallée du fleuve Sénégal, qui aide les riziculteurs à faire face à la pénurie de main-d’œuvre.